Les téléphones portables en Afrique sont de plus en plus utilisés comme un outil qui permet d’obtenir des informations et d'utiliser les services à valeur ajoutée. Qu'il s'agisse de vérifier les prix du marché, le transfert d'argent ou simplement pour vérifier les dernières nouvelles. En effet comme Facebook ou Wikipedia, les téléphones mobiles transforment la vie en Afrique.
Inévitablement, le marché de l'Internet mobile africain est train d’exploser. Le nombre d'abonnés à Internet mobile en Afrique a augmenté de façon spectaculaire dans les 12-18 derniers mois de l’année dernière, notamment en Afrique orientale. Rien qu'au Kenya, les abonnés de l'Internet mobile sont passés de 1.562.065 à 3.059.906 au 4ème trimestre 2010 comparativement au 4e trimestre précédent. L'arrivée du 3G au Kenya a contribué largement à cette croissance spectaculaire. Les Téléphone intelligents, communément appelé Smartphone et riche en fonctionnalités, représentent en moyenne 30% ou plus du marché dans les pays développés et cette tendance est en train de toucher progressivement l’Afrique. De plus, l'alphabétisation est un facteur clé dans le développement de l'Internet mobile et les taux d’équipement par pays sont très souvent en corrélation avec les niveaux d’alphabétisation de ces mêmes pays.
Cependant, en Afrique et plus spécialement en RDC, l’ARPU (Revenu Moyen par Utilisateur voix mobile) ainsi que les marges ont diminué au cours des dernières années, et que seul le lancement d'applications non vocales locales permettra aux opérateurs mobiles d'inverser cette tendance. Quelles applications mobiles grand public sont de plus en plus utilisées, et quelles sont celles qui sont susceptibles de prendre les devants? C’est une question à la quelle tous les « marqueteux » en service chez les opérateurs en RDC doivent répondre. Il est évident que le "boost" des revenus sur le trafic de données est conditionné par la bonne lecture et compréhension de la façon dont les congolais utilisent l’Internet Mobile aujourd’hui et vont l’utiliser demain.
Il va de soi, qu’il va falloir appréhender la relation entre ce qui peut être fournit comme services sur les différents appareils et l’usage qu’en font les utilisateurs. Plus clairement comment les utilisateurs font usage de différents types de contenu ? Quels sont les niveaux d'activités des utilisateurs sur les différents services de téléphonie mobile à travers la RDC en s’inspirant également de ce qui se fait déjà chez nos voisins africains ? Téléchargement de musique, Informations en ligne (Politiques, sportives), les réseaux sociaux (y compris Facebook), les moteurs de recherche, les emails, les dix meilleurs sites Web accessibles en RDC,etc.,sont des thèmes sur lesquels les « marketeux » doivent avoir une réponse claire. J’ai souvenir d’un haut cadre d’un opérateur me lançant en début d’année 2011 : « Mais, il n’y a pas de marché pour les contenus en RDC !...pas la peine d’investir ! ». Aujourd’hui avec plus de 150 000 utilisateurs d’Internet Mobile en début d’année 2010, on est encore au début certes, mais ce chiffre risque au minimum de tripler l’année prochaine en 2011. Avec l’arrivé du 3G l’année prochaine, d'après le cabinet d'étude Business Intelligence Group, à l'image du Kenya, le million pourrait être dépassé facilement soit 7 fois plus !!
L’opérateur qui aura du contenu à vendre sur ces utilisateurs, qui représentent très souvent les 20% des utilisateurs qui font 80% du revenu de tous les opérateurs, est celui qui pourra tirer son épingle du jeu et augmenter un ARPU (Revenu moyen par utilisateur) aujourd’hui qui frise les 6$/mois. C’est maintenant qu’il faut prendre sa place !!
1 commentaire:
Bonjour Albert.
Ton article est très intéressant; il exprime dans un premier temps un voeux, ensuite un élan: le million d'abonnés Internet, l'arrivée de la 3G.
D'un autre côté, il y a le constat de beaucoup d'opérateurs, repris dans la remarque du gros opérateur que tu cites, se plaignant de manque de contenus en RDC.
Je voudrais rajouter aux remarques formulées, la nécessité d'amener l'Etat congolais, par ses institutions des télécomunications, à faire avancer l'accès aux télécommunications:
il y a la fibre optique métropolitaine, pour laquelle les opérateurs télécoms seraient en train de faire des tests, rassurés par l'inmplication de Huawei dans la maintenance, qui est un exemple de la volonté de l'Etat congolais d'avancer; il y a celle sous-marine, dont l'avenir ne devrait plus être un point d'interrogation sur le plan de sa gestion opérationnelle et des acteurs qui seront retenus, qui est à son tour une manifestation parmi d'autres du désir de la RDC de faire avancer les télécoms; mais il y a aussi la contribution des instiutions congolaises des télécommunications dont la balisage est nécessaire pour que plus vite la réglementation et les infrastructures y afférant soient disponibles.
Il serait temps qu'un lobbying plus fort de la profession, pousse à l'application effective du mode opératoire nécessaire à la bonne gestion des télécommunications, tel qu'il est mondialement connu.
Les conflits de compétences entre instutions, les insuffisances de la réglementaion congolaise, l'absence de plaidoyers solides pour la défense des technologies des communications électroniques freinent la RDC.
La résolution de la question du million d'abonnés Internet passe aussi par là, parce que si ces points évoqués étaient résolues, nous aurions déjà cet effectif d'abonnés, si pas dix fois plus.
Entretemps bonne continuation.
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